Je m'installe [Libre]

Remontant sagement les escaliers après avoir coupé toutes les lumières, Kobe choisit de disparaître discrètement. Refermant silencieusement la porte derrière lui, il effaça le maximum de traces de son passage. Ensuite, il prit la direction du Bâtiment D.

Débouchant sur l'esplanade principale, il se repéra facilement du fait que sa destination n'était rien d'autre que la bâtisse la plus haute du Lycée. Déambulant sur un chemin sinueux, il déboucha sur une petite place grise où deux bancs au bois noir et détrempé par l'humidité ambiante traînaient seuls. D'un pas léger, il avança vers la porte principale et entrouvrit celle-ci avant de pénétrer dans un vaste hall silencieux. A cette heure, les étudiants ne devaient pas encore rejoint leurs clubs.

L'endroit était calme, c'était un fait. Un peu trop calme au goût du médecin. Heureusement, il profiterait de l'esplanade du dernier étage pour profiter de la vue et de surveiller les collégiens et lycéens batifolant dans les alentours. Ajustant son sac sur son épaule droite, il regarda l'escalier menant aux différents étages et se demanda combien il y en avait au juste.

Ce ne fut qu'après plusieurs volées d'escaliers que le garçon arriva enfin à destination. Devant lui se trouvait un espace réduit mais unique. Il pouvait en disposer comme bon lui semblait. Il déposa son sac dans un coin et commença par ranger le bordel créé par des caisses disposées anarchiquement. Un bon coup de balai s'en suivit et l'endroit parut de suite bien plus vivable et grand qu'il n'y paraissait tout à l'heure.

Kobe regarda un moment le cadran de sa montre et découvrit qu'il allait être bientôt midi.

"Pfiou... Que le temps passe vite..." dit-il avant d'attraper sa veste qu'il réajusta avant de sortir sur la terrasse.

Dehors, la brume avait laissé la place à un ciel plombé. Une légère bruine transperçait les vêtements et attaquait de suite les os. Le vent se faisait moins violent mais était resté tout aussi piquant. L'hiver s'installait doucement dans ces contrées. Kobe remonta le col de sa veste et fit quelques pas sur les lourdes dalles de béton. Il pointa son regard dans le ciel et laissa quelque peu ses pensées vagabonder.

Jusqu'à ce qu'un bruit le dérangea et le ramena rapidement dans sa salle de repos.

"Eh! Qu'est-ce que vous faites ici?"

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